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Tous les métiers font appel à la technologie. C’est pourquoi la transformation digitale concerne désormais toute l’entreprise, et pas uniquement la DSI. La maîtrise des enjeux concrets de chaque métier, couplée à l’adaptation aux évolutions constantes des outils disponibles, constituent deux challenges  majeurs pour la DSI. 

Jan Eric Maasch, consultant chez Lucernys, donne une vision de la transformation digitale dans les entreprises en France.

Devancer les métiers pour ne pas subir la transformation digitale.

Dans une majorité d’entreprises en France, on constate encore un fonctionnement et une structure hiérarchique très statique à tous les niveaux de leur organisation. Cela explique en partie les difficultés d’adaptation des directions informatiques.

L’exigence de  transformation digitale est encore imposée par les métiers.

Aujourd’hui, le challenge de la DSI, c’est d’avoir la capacité de modifier sa structure organisationnelle pour devenir plus réactif et plus agile afin de mieux s’adapter à l’évolution de ce nouveau paradigme. Sans une capacité d’anticipation des besoins liée à la connaissance de son environnement mais aussi aux avancées technologiques, la DSI prend le risque de se faire simplement écraser par les métiers.

Les effets de la transformation digitale sur la DSI

  •  Des effets sur les outils.

Cloud, communication unifiée, SD WAN, Big Data, AI, IoT, VoIP…  les technologies évoluent à une vitesse inédite, et sont soumises à des mutations permanentes. La veille technologique et financière doit être constante là où le retard se paye très souvent par des pertes financières pour l’entreprise.

En à peine 10 ans, des solutions évolutives et flexibles dans leur gestion ont remplacé des solutions solides mais lourdes à implémenter. Cependant, elles nécessitent un niveau de contrôle élevé et constant pour garantir le même niveau de sécurité et de stabilité.

Choisir des technologies pour faire collaborer des équipes ayant des besoins métiers différents, réparties sur des sites différents, est un défi exigeant, d’autant plus que ces technologies se renouvellent tous les 6 mois.

  • Des effets sur l’organisation.

Ne pas subir la révolution numérique exige un effort d’adaptation de toute l’organisation.

En limitant flexibilité et agilité, les structures hiérarchiques pyramidales observées dans de nombreuses directions informatiques, freinent la transformation digitale.

Les métiers exigent des délais de plus en plus courts pour livrer les solutions attendues. Les équipes IT doivent se structurer en priorité pour répondre à cette demande de réactivité.

La connaissance intime de la structure IT constitue une priorité.

Les DSI couvrent un périmètre très vaste des activités de l’entreprise. En revanche l’attention portée à la maîtrise de l’existant est souvent insuffisante.

Avant de se projeter sur les futurs besoins de l’entreprise et d’identifier les technologies nécessaires pour son développement, la DSI doit maîtriser parfaitement ce qui existe.

Ainsi, si la qualité de la couverture réseau est bonne, installer une solution SD Wan ne doit pas être une priorité.

La transformation digitale exige une connaissance exhaustive de l’existant.

Investir dans un parc mobile qui devient obsolète trop vite, déployer des applicatifs métiers centralisés et consommateurs en bande passante avec un faible débit disponible sur les sites les utilisant, adopter une nouvelle technologie avec un parc incompatible, développer une application dont la projection initiale était mauvaise… Les illustrations d’échecs qui auraient pu être évités ne manquent pas.

Pour prendre les bonnes décisions dans la course à la transformation digitale, la DSI doit d’abord avoir une vision exhaustive et claire des outils et des solutions dont disposent l’entreprise.

Identifier le niveau d’utilisation des technologies disponibles dans l’entreprise, peut servir de premier accélérateur dans cette transition technologique.

Des ponts nouveaux à construire dans l’organisation.

En premier lieu, la digitalisation bouleverse l’organisation, c’est à dire la relation entre les hommes. La perception des rapports entre les services peut changer radicalement. Ainsi, quand une application est créée pour les clients finaux, une très large partie de l’organisation est impliquée. Des personnes qui ne se croisaient pas, doivent apprendre à collaborer.

La digitalisation exige une forme d’élasticité du management.

La digitalisation est un mouvement transversal qui implique les hommes de façon très concrète. Des ponts doivent se créer à l’intérieur de l’entreprise pour fluidifier les échanges. Les difficultés surviennent d’abord à travers ces exigences nouvelles de communication.

La transformation digitale, un nouveau ciment dans l’organisation.

Réussir la métamorphose digitale est davantage une question d’organisation qu’une question de maîtrise des technologies. L’adoption de nouveaux modes de collaboration et d’échange entre les collaborateurs est cruciale. La digitalisation implique davantage de communication entre les services.

La transformation digitale, une source de création de valeur à entretenir avec attention.

Les nouveaux liens qui se créent au sein de l’entreprise viennent bouleverser les organisations. In fine ces échanges génèrent les innovations qui nourrissent la transformation digitale.

Une révolution digitale peut en cacher une autre !